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Lu sur SNJ : "La réunion tant attendue entre direction du Groupe Hersant Média, du
groupe Rossel, des directions des pôles normands et Champagne-Picardie,
des représentants des personnels, sous l’égide du ministère du Travail, a
enfin eu lieu ce mercredi 9 mai à Paris, dans l’après-midi. Une phrase
peut résumer les propositions des groupes Rossel et Hersant Média :
« Chantage à tous les étages ».
Cette réunion tripartite, nous la voulions, nous la revendiquions et
grâce à la mobilisation de tous, elle s’est tenue. Le groupe Rossel a
confirmé sa marque d’intérêt pour les quotidiens normands et le pôle
CAP. Pour Paris-Normandie, il devrait faire une offre de reprise d’ici
au 15 mai.
Mais. Parce que bien sûr il y a plusieurs mais :
Le groupe Rossel conditionne son offre de reprise du Pôle normand (où
un plan de plus de 110 suppressions d’emplois est prévu), à la
restructuration préalable du pôle Champagne-Ardennes/Picardie (CAP) de
GHM. Cette restructuration du pôle CAP donnerait lieu à 270 suppressions
de postes dont 37 journalistes.
En terme de calendrier, cette restructuration doit être effective avant la mi-juin.
La clause de cession pour les journalistes serait proposée a minima.
C’est cela, ou Rossel retire son offre de rapprochement avec GHM
laissant le pôle normand à la merci du tribunal de commerce et le pôle
CAP sans doute en dépôt de bilan. Bref, GHM et Rossel demandent aux
organisations syndicales et aux CE de valider leur montage, sans réel
approfondissement des projets et dans les conditions d’une négociation
dont le terme, tant calendaire que politique, serait déjà fixé.
Les représentants du Syndicat National des Journalistes (SNJ), premier syndicat de la profession, ont très vivement réagi et ont dénoncé ces méthodes indignes. Ils ont constaté que l’actionnaire principal était exonéré de toutes ses responsabilités, alors que ses erreurs stratégiques, ses investissements à contre-courant ont largement contribué à la situation actuelle.
Si de nouvelles stratégies doivent être envisagées pour répondre au paysage économique de la presse quotidienne en 2012, une casse sociale de cette ampleur est totalement injustifiée. La négociation va s’ouvrir dès le 16 mai au sein du pôle CAP. Un rendez-vous au ministère du Travail est de nouveau prévu le 24 mai, avec les pôles CAP et Normandie pour évoquer les conditions de « départ » (traitement social).
D’ici là, il s’agit de refuser ce qui ressemble à un démantèlement des forces vives des entreprises. Sans hypothéquer l’avenir, sans fermer aucune porte, le SNJ proposera d’élaborer collectivement un contre-plan de développement et de vraie préservation (pardon, il faut dire « sauvegarde » de l’emploi).
Par ailleurs, il va de soi que nous interpellons le nouveau gouvernement pour qu’il soit partie prenante, et qu’il mette fin à « l’impunité » de M. Hersant...
Manoeuvres
La section SNJ de l’union prend acte du départ effectif de Jacques Tillier et de son remplacement au poste de PDG du pôle Champagne-Picardie du Groupe Hersant Média par Dominique Bernard, par ailleurs directeur général... de GHM.
La section SNJ exprime ses plus vives inquiétudes à la lecture des quelques phrases du communiqué officiel où il est notamment mentionné : « ... nous devons impérativement accélérer l’adaptation des titres ».
Dans le langage des « décideurs », on sait ce que veut dire « adaptation ».
Des nouvelles alarmantes nous parviennent par ailleurs de Nice où l’état-major du groupe Rossel aurait annoncé la nécessité de procéder à d’importantes réductions d’effectifs à initier avant même la prise de contrôle des opérations par le groupe belge.
Dans ce contexte, dans l’attente d’en savoir davantage sur les intentions de M. Bernard et la durée de son intérim, lui qui a déjà fait montre d’un réel savoir-faire en matière sociale dans la gestion du dossier Comareg et plus récemment dans celle de Paris-Normandie, le SNJ réclame toujours une table ronde réunissant pouvoirs publics, employeur, repreneur, banques, syndicat patronal, et représentants du personnel.
Le SNJ met en garde contre toute manoeuvre visant à anticiper un possible changement de gouvernement, et qui consisterait à mettre en œuvre les premières étapes d’un plan social en pariant sur le fait qu’une fois le train sur les rails, il ne sera plus possible de revenir en arrière.
Restons solidaires, restons mobilisés pour défendre nos emplois, nos métiers, l’identité et la pérennité de notre titre.
Reims, 17 avril 2012.
snjlunion@laposte.net
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