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Charleville-Mézières, le 3 mars 2006
Madame le maire,
Depuis l’ouverture du Centre aquatique en novembre 2002, la municipalité fait le choix, pour limiter les frais de fonctionnement, de ne pas doter cet équipement du nombre de maîtres-nageurs nécessaires pour le faire tourner à plein.
C’est la raison pour laquelle le toboggan, et d’autres activités, sont trop souvent fermées au public.
La situation est encore aggravée lorsqu’un maître-nageur est absent ou doit être retiré de l’effectif déjà restreint parce que son agrément n’a pas été reconduit (c’est le cas depuis le 1er janvier 2006, et cela était connu depuis le mois de septembre).
Cette réduction supplémentaire d’effectifs, qui pourrait pourtant être compensée dans l’immédiat par l’embauche d’un maître-nageur remplaçant, conduit pour des raisons de sécurité à interdire au public l’accès non seulement au toboggan mais aussi à la boule à vagues et à des lignes d’eau du grand bassin.
C’est ce qui s’est produit le week-end des 4 et 5 février où deux lignes d’eau sur les 8 que compte le grand bassin ont dû être interdites au public.
Faute d’information suffisante des usagers sur cette situation de sous-fonctionnement et sur les précautions à appliquer pour leur propre sécurité, les usagers restent dans l’incompréhension de ces mesures et certains s’adressent au personnel en le prenant parfois vivement à partie.
Or, le public a le droit de savoir pourquoi une partie des activités du Centre aquatique lui sont régulièrement refusées. Le personnel quant à lui n’a pas à assumer le poids d’une décision qui de toute façon ne lui appartient pas.
La responsabilité de ce sous-fonctionnement du Centre aquatique ne peut en effet pas être rejetée sur le personnel qui accepte déjà des cycles de travail contraignants en changeant d’horaires de travail toutes les semaines.
L’attention de la municipalité a suffisamment été attirée depuis trois ans sur les sous-effectifs du Centre pour constater que la décision de doter cet équipement des moyens nécessaires à un fonctionnement correct n’a pas été prise.
Le sous-fonctionnement du Centre aquatique par rapport aux activités qu’il pourrait offrir aux usagers dans un fonctionnement normal est un choix politique municipal, et doit clairement être pointé comme tel.
Ce choix répond à la consigne générale de faire des économies de fonctionnement, en particulier de personnel. L’application aveugle de cet objectif place les services qui reçoivent du public comme le Centre aquatique dans des situations critiques et pénalise directement les usagers.
La situation que nous avons connue les 4 et 5 février va se reproduire pour le week-end du 4 et 5 mars, car l’absence de l’agent qui ne peut plus exercer son activité de maître-nageur n’est toujours pas compensée par l’emploi d’un remplaçant.(voir pourtant la demande du responsable de service datée du 17 février)
Pour éviter cette situation, nous avons d’abord rencontré, il y a quinze jours, le responsable de la division des sports, puis, cette semaine l’adjoint aux sports.
Mais nos interlocuteurs semblent impuissants à infléchir la politique conduite depuis trois ans vis-à-vis du Centre aquatique. Même pour obtenir un remplaçant de l’agent dont l’agrément n’a pas été renouvelé.
Pour ce week-end du 4 et 5 mars, une information sera donnée aux usagers du Centre aquatique pour éviter que se renouvellent des prises à partie du personnel qui déplore lui aussi de son côté le choix qui est fait de faire tourner cet équipement en sous-régime.
Pour assurer cette information du public, nous transmettons ces explications à la presse pour que les usagers potentiels de ce week-end ne soient pas à nouveau surpris de trouver des activités ou des lignes d’eau fermées.