Le personnel répond à Claudine LedouxLa lettre que Claudine LEDOUX a fait remettre le 15 mai aux parents à propos du conflit qui commence dans les crèches n’a pas manqué de faire réagir le personnel.
Le maire y évoque une « bonification
indiciaire supplémentaire » réclamée par les agents des deux crèches.
Il n’en est rien. Il ne s’agit absolument pas d’un « supplément » mais
d’un dû qui trouve son fondement dans un décret du 1er juillet 2006 et
que la ville refuse d’appliquer. Parler de « bonification
supplémentaire » c’est faire de la contre-information pour tenter de
dresser les parents contre le personnel qui réclame depuis bientôt
trois ans.
D’après Cl. LEDOUX, le personnel des crèches n’a pas
droit à cette rémunération. La mairesse dit s’appuyer sur un avis « des
services de l ‘Etat »…
On a là une nouvelle démonstration du fait que pour Cl LEDOUX la légalité est à géométrie variable.
Quand
les services de l’Etat lui écrivent fin 2007 que les contrats de
travail de dizaines d’agents sont irréguliers, que fait Cl Ledoux ?
Rien… Et comment réagit le préfet ? Engage-t-il un contentieux ? Non…
Il se contente de réécrire… neuf mois plus tard pour constater que ses
observations précédentes sont restées sans réponse ! Engage-t-il un
contentieux ? Toujours pas !…. Mais quand le personnel réclame son dû,
le préfet menace d’intervenir alors même que les décisions
d’attribution n’ont même pas à lui être communiquées ? A voir...
Quand
Cl LEDOUX paie pendant des années des centaines d’animateurs à la
moitié du Smic, elle sait parfaitement que c’est illégal.
Régularise-t-elle d’elle-même la situation ? Non… Il faut une action
syndicale et une dénonciation publique puis des contentieux pour
qu’elle applique enfin la loi.
Et quand Cl LEDOUX rémunère un de
ses directeurs généraux adjoints bien au-dessus de ce qu’il peut
légalement percevoir, elle ne se soucie pas de la légalité.
Quand Cl LEDOUX attribue un élément de rémunération illégal à un cadre
qui exerce ses fonctions dans son cabinet, se soucie-t-elle de la
légalité ? Non….
Nous pourrions continuer cette liste. Mais déjà
à ce point, cette liste montre que le maire fait une certaine
utilisation de la notion de légalité ou d’illégalité. En général, Cl
LEDOUX utilise l’argument de l’illégalité contre le personnel lorsque
celui-ci peut prétendre à des droits nouveaux, et elle n’hésite pas
dans ces cas-là à aller chercher elle-même le secours de la
préfecture…. dont elle fait par ailleurs peu de cas des remarques
lorsque cela ne lui convient pas. (pour les contrats de travail par
exemple).
Pour refuser un droit nouveau au personnel ( si on
peut parler de droit nouveau… depuis le 3 juillet 2006 ! ) Cl LEDOUX
n’hésite pas à se transformer elle-même en juge administratif et à
affirmer péremptoirement dans sa lettre aux parents des crèches : «
c’est illégal » ! Et elle brandit des exemples de jugements portant sur
des affaires…. antérieures à 2006 ! Voilà les techniques et les
tactiques du maire.
Alors…. si la légalité n’est pas le problème dans ce conflit du maire contre les agents des crèches, de quoi s’agit-il ?
D’un problème de budget. Mais pourquoi ne pas le dire ? ….
Probablement
parce qu’en ces temps de dénonciation des cumulards en politique, ce
serait indécent. Car ce n’est pas la crise pour tout le monde à la
ville et à la communauté d’agglomération de Charleville-Mézières.
Quand
Mme LEDOUX dispose d’un cabinet pléthorique à la mairie (bien au-delà
du nombre légal) et qu’elle dispose en plus d’un directeur de cabinet à
la communauté d’agglomération (deux directeurs généraux également) ce
n’est pas la crise...
Quand le maire et les maires-adjoints
cumulent les indemnités que leur verse la ville avec celles de la
communauté d’agglomération auxquelles il faut ajouter les indemnités
d’organismes beaucoup moins connus mais aussi juteuses ( SDIAC, SMDTA
et autres….), ce n’est pas la crise…
Quand on fait une salle
d’eau privée à l’intérieur de la mairie, qu’on achète une voiture pour
le maire de Charleville ET une voiture pour la présidente de la
communauté (c’est une seule et même personne), ce n’est pas la crise….
Et Cl. LEDOUX dira que c’est…. LEGAL !
Ni
le personnel ni les parents ne doivent être dressés les uns contre les
autres. Nos regards doivent se tourner vers les responsables de ce
conflit.
18 mai 2009.