Solidaires des Ardennes

C’est la seconde lettre que vous adressent ces agents depuis qu’il leur a été promis – en 2003- d’installer leurs services dans de meilleures conditions. Depuis 2003, l’aménagement des locaux n’a cessé d’être différé.
Le manque de place est criant : les conditions de travail du personnel ne répondent ni aux normes de santé ni aux normes de sécurité.
Dans un bureau collectif, on a 5 meubles de bureau pour 6 postes de travail affectés à 9 agents (certains en permanence, d’autres occasionnellement), le tout sur une surface de moins de 30m2, alors que les normes minimum sont de 10m2 par poste de travail.
On retrouve la même exiguïté dans d’autres bureaux.
Le manque de place de stockage du matériel oblige à stocker celui-ci dans les couloirs comme vous pourrez le constater vous-même. Les couloirs étant insuffisants, les bureaux eux-mêmes sont envahis par les cartons. Cela crée des conditions de travail difficiles et rendrait bien sûr problématique une évacuation d’urgence.
L’Hôtel de ville reçoit du public. Des usagers pourraient être victimes de ces encombrements, et ne pas pouvoir évacuer le bâtiment en cas d’incendie.
Les câblages électriques des postes de travail jonchent le sol, contrairement à toutes les normes et directives.
Les archives devaient également être dotées de rayonnages. Vous constaterez sur les photos jointes ce qu’il en est. Aujourd’hui, certaines archives sont recouvertes d’importantes déjections de pigeons, porteurs potentiels, paraît-il, de la grippe aviaire (dans le doute, le principe de précaution pourrait au moins prévaloir).
On trouve des cadavres de pigeons dans les archives et dans un escalier interne au bâtiment. Signalés aux services compétents depuis le 3 mars, rien n’a été fait pour les enlever. C’est tout à fait anormal.
Il avait été dit en 2003 aux services de l’Hôtel de ville que l’aménagement de leurs locaux serait déclaré prioritaire dans le plan d’aménagement des locaux municipaux ( « PALM » ). Ce « PALM » dont on ne connaît pas les méthodes de travail ( qui conçoit ? qui actualise et change son contenu ? qui est chargé de le mettre en œuvre ? quel est l’élu qui le dirige ?), n’a jamais été présenté aux représentants du personnel. Nous nous demandons bien qui tire les ficelles.
Nous ne comprenons pas pourquoi presque trois ans après ce qui semblait être une décision prise par les élus, cette décision n’ a cessé d’être différée et toujours rien n’est entrepris pour l’Hôtel de ville.
Nous vous avons déjà écrit il y a peu au sujet du déménagement du service hygiène et du peu de cas fait à un travailleur handicapé, en espérant que vous ne resteriez pas insensible à cette situation. Cela était déjà lié à cette inertie pluri-annuelle constatée sur l’aménagement de l’Hôtel de ville. Si les services ne se décidaient pas rapidement à régler humainement le cas de cette personne, nous informerions les associations de personnes handicapées.
Le local d’accueil du public, qui sert de loge de concierge, mériterait lui aussi d’être aménagé.
Nous vous avons fait parvenir il y a quelques jours deux e-mails relatifs à la sécurité du personnel de l’Hôtel de ville, mais vous trouverez ici davantage de photos qui sont encore plus parlantes sur les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité des agents concernés et des usagers.
Nous espérons que le niveau d’alerte que nous avons choisi sera suffisant pour que des dispositions rapides soient prises, d’abord au niveau de la sécurité et de l’hygiène, ensuite au niveau des conditions de travail et de l’aménagement des locaux.