Nous étions plus de 200 devant le palais de justice hier pour venir soutenir les inculpés de la manifestation du 28 octobre.
La salle d'audience ne fut pas assez grande pour contenir tout le monde !
Que s'était-il passé ce jour-là ?
Le local de l'UMP avait eu ses vitres brisées par des manifestants.
L'UMP qui se porte aujourd'hui partie civile, n'avait pas hésité ce jour-là à coller sur ses vitrines des affiches vantant la réforme des retraites : autant se plaindre qu'un taureau vous charge en se baladant avec un pull rouge !
Quant aux forces de l'ordre, on peut s'étonner qu'elles aient envoyé sur place des gendarmes inexpérimentés et n'aient pas demandé à l'UMP de protéger ses vitres, le parcours étant connus et déclaré. Le chantier situé en face du local de l'UMP ne fut pas non plus fermé, laissant les manifestants accéder facilement à un dépôt de projectiles. On a pu constater aussi que les policiers en civil très présents devant le local au moment des lancers de pommes, avaient disparu lorsque des pierres furent jetées.Sans parler des gazs lacrimogènes qui marquèrent le point de départ des jets de pierres contre le local.
Toute cette impréparation et ces manques des forces de l'ordre ne furent bien sur pas évoqués par la substitut du procureur en faisant ses réquisitions très lourdes : des peines de prison avec sursis allant de 3 à 10 mois, une peine de 1 an ferme pour le manifestant avec son chien.
Contre toute attente et sans renvoyer le jugement en délibéré, le tribunal a condamné les inculpés à de la prison avec sursis allant de 3 mois à 8 mois et un an ferme pour l'homme au chien.