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Répondant à une question du Monde (16 janvier 2009), il avait déploré une « peopolisation » de L’Express. Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express, lui avait alors notifié un avertissement : selon lui, les représentants du personnel « ne doivent pas exciper de leur mandat pour critiquer la ligne éditoriale du journal ».
Malgré les démarches entamées par le SNJ dans un objectif d’explication et de conciliation, la direction de L’Express est restée sur cette position pour le moins singulière. En conséquence, une procédure est aujourd’hui engagée auprès du tribunal des Prud’hommes de Paris.
Le 23 février 2010, le blog du SNJ Groupe Express publie des extraits d’un article paru dans une revue belge, signé de l’ancien patron de la rédaction du Vif-L’Express (le « cousin belge » de L’Express). En réaction, Marc Feuillée, PDG du Groupe Express-Roularta, adresse un deuxième avertissement à Eric Marquis (directeur de publication du blog), l’accusant de « dénigrer publiquement le magazine qui [l’] emploie sous couvert de [son] action syndicale ».
Coïncidence ? Quelques jours plus tôt, la section SNJ du Groupe Express a obtenu, aux élections des représentants du personnel, le plus important score de son histoire...
Le Syndicat National des Journalistes s’étonne que la direction du Groupe Express-Roularta et Christophe Barbier - qui a micros ouverts sur toutes les ondes pour exercer sa liberté d’expression et de critique - en appellent à la censure et à la répression quand cette liberté s’exerce à propos d’eux-mêmes. Il regrette de voir ainsi ternie l’image d’un titre historiquement associé à la défense des libertés.
En outre, pour le SNJ, ce n’est pas par hasard que L’Express s’en prend à Eric Marquis, par ailleurs président de la Commission de la carte de presse (CCIJP) au moment de la sanction. Derrière lui, c’est toute l’organisation syndicale majoritaire chez les journalistes qui est visée, et c’est la confiance que lui témoigne la profession que l’on cherche à atteindre. Il est en effet troublant de constater que les nouvelles propositions d’une recherche de solution par la conciliation, formulées le 26 mai par le syndicat, soient restées à ce jour sans réponse.
Ce qui est également en ligne de mire c’est le paritarisme mis en place depuis plusieurs décennies, afin de permettre aux représentants des journalistes d’être partie prenante des décisions organisant leur profession et, à travers elle, le journalisme français.
Le SNJ en appelle à toute la profession - et à tous les démocrates - face à cette atteinte exceptionnelle contre la liberté d’expression et le droit syndical. Lui-même est entièrement mobilisé dans la défense de son délégué et des valeurs qui, bien au-delà de son cas personnel, se trouvent aujourd’hui menacées. Il n’hésitera pas à entreprendre, aux côtés d’Eric Marquis, toute action qu’il jugera nécessaire, y compris devant une juridiction pénale.
le 28 juin 2010