De nombreux animateurs des centres de loisirs sont payés sous le smic.
Le SDU a saisi le maire pour que soit porté un coup d'arrêt immédiat à cette situation.
Les animateurs des centres de loisirs (qui sont des contractuels à temps non complet) sont rémunérés à la journée ou à la demi-journée, c'est-à-dire selon un forfait par jour et non selon le nombre d'heures de travail effectuées.
Et il se trouve que selon le nombre d'heures exigées et selon le montant du forfait, beaucoup de ces agents perçoivent une rémunération horaire inférieure au smic !
A chaque fois que nous avons interpellé les différents services qui ont successivement géré ces agents, il nous a été répondu qu'aucune règle ne prévoyait la rémunération des animateurs de collectivités et que la seule référence était une convention collective de l'animation (non applicable dans les communes) autorisant le paiement au forfait.
Nous trouvons assez choquant que des collectivités, dont la nôtre, recourent à une telle convention pour s'autoriser à appliquer un paiement « forfaitaire » mais qu'elles ne recourent pas au code du travail quand il s'agit de définir le montant de ce forfait au moins au niveau du smic !!!
Toute économie étant malheureusement bonne à faire y compris sur des salariés déjà fragilisés par leur situation, nombre de collectivités se sont donc laissé aller à payer les animateurs contractuels sous le smic. Ainsi, à Charleville-Mézières, quand on ramène la rémunération forfaitaire au nombre d'heures dans les centres de loisirs (nombre d'heures même pas mentionné dans les contrats !), on constate que la rémunération horaire des animateurs est comprise entre 3,26 euros et 7,35 euros /heure ( au 1-11-2006, et selon les qualifications).
Tous ces agents (de l'animateur sans formation au directeur diplômé) sont donc rémunérés … sous le smic horaire !!! ( smic en nov.2006 : 8,27 euros).
Or il se trouve que récemment un animateur, malgré la crainte de ne pas voir son contrat renouvelé, a mis sa commune au tribunal et a obtenu gain de cause : le tribunal administratif vient de « rappeler » que tout salarié a droit à une rémunération horaire qui ne saurait être inférieure au smic. Nous disposons donc maintenant d'une base solide pour que les animateurs puissent faire valoir ce principe auprès de la municipalité carolomacérienne.
Le SDU a saisi le maire au mois de décembre pour que la Ville régularise sans tarder tous les contrats et pour que tous les agents recrutés depuis les quatre dernières années se voient attribuer les rappels de rémunérations auxquels ils ont droit.
A ce jour, la municipalité n'a toujours pas répondu.
Pour les animateurs des centres de loisirs, y compris tous ceux (et leurs familles) que la ville emploie depuis des années en juillet et aôut, voilà un beau thème de campagne pour les prochaines municipales. Ils seront certainement tous très attentifs à la réponse (ou à l'absence de réponse) apportée d'ici là à la régularisation exigée par le syndicat.