OBJET : Problème du stationnement des employés municipaux travaillant en centre ville.
Madame le maire,
Comme les salariés des commerces et des autres secteurs d'activités, les salariés de la Ville sont tributaires du lieu de travail qui leur est assigné par leur employeur. Ils sont ainsi près de 180 à être concernés par la question du stationnement en centre ville (mairie, théâtre, musée, crèche Gonzague).
Le début des travaux sur la ZAC de Montjoly le 18 juin pose brutalement la question des difficultés de stationnement de ces quelques 180 employés municipaux, car la municipalité n'a jamais jugé utile jusqu'à maintenant de nous rencontrer sur ce dossier.
Pourtant, ces 180 employés municipaux sont des usagers " captifs " du stationnement public. Ils souhaiteraient donc, comme peuvent le souhaiter légitimement les salariés du secteur privé travaillant en centre ville, ne pas être les oubliés de la politique municipale en matière de stationnement.
Le petit dépliant bleu qui a été distribué à la population renvoie pendant les 13 mois de travaux les usagers de l'actuelle ZAC de Montjoly vers l'utilisation de " Parkings gratuits à moins de 15 minutes à pied de la place Ducale " (dont 310 places payantes ! ).
Ces 10 à 15 minutes paraîtront peut-être négligeables à ceux qui disposent de places réservées dans des cours publiques ou privées ou parfois même sur des espaces publics pour garer leur véhicule, ce qui en général n'est pas le cas des salariés.
Dix à quinze minutes " à pied ", cela ne paraît rien quand cette contrainte s'impose aux autres... Il en va autrement quand on est concerné, qu'il y a des enfants à faire lever, à préparer, à déposer à l'école à une heure précise (pas 10 minutes trop tôt ni 10 minutes trop tard ! ), qu'il faut être au travail à la même heure ... en rajoutant 10 à 15 minutes à pied.
En mettant en place une carte " résident ", la municipalité s'est préoccupée de ceux qui habitent en centre-ville et c'est bien entendu tout à fait justifié. Mais d'autres villes se sont soucié des autres usagers du centre-ville, par exemple en mettant en place des cartes " Entreprises-salariés ", c'est une voie de réflexion comme une autre (à condition de ne pas réfléchir trop longtemps).
En limitant sa réflexion aux seuls résidents, la municipalité semble avoir oublié tous les autres. Un centre-ville ne vit-il pas aussi grâce à tous ceux qui y travaillent la journée, justement -et pour cause !- quand les conditions de stationnement y sont les plus difficiles : actifs et salariés des commerces, des banques, des professions libérales, des administrations ?
La réduction du stationnement en centre-ville, particulièrement avec l'extension du stationnement payant, va immanquablement pénaliser tous les actifs d'une manière ou d'une autre ( soit en termes de contraintes horaires avec le recours à des parkings éloignés, soit en termes financiers avec le coût du stationnement ).
Des solutions adaptées doivent donc être trouvées pour tous ceux qui font vivre le centre-ville, qu'ils travaillent dans le secteur privé ou dans les administrations.
La ville-employeur, depuis vingt ans, a toujours essayé à l'occasion de chaque nouvel aménagement de prendre en compte -autant que possible- le stationnement de ses salariés comme le font aussi d'autres employeurs privés ou publics ( la Ville n'oblige-t-elle pas les gros employeurs privés à avoir leurs parkings pour leurs salariés ? )
Les employés municipaux du centre-ville Charleville, mais aussi ceux qui travaillent à l'Hôtel de Ville, au Ccas ou à la Bibliothèque Porte-Neuve, sont pratiquement les seuls employés municipaux à ne pas bénéficier de facilités de stationnement. C'est aussi une des raisons pour lesquelles nous pouvons regretter que la Ville n'ait pas pris en compte les besoins de son propre personnel lorsqu'elle a décidé de se pencher sur la question du stationnement en centre-ville, sur la construction du nouveau parking, sur l'extension du stationnement payant.
Pour autant, rien n'est immuable, et le dialogue ne devrait pas être fermé avant d'avoir été ouvert. Des réponses durables doivent être apportées à ces questions.
Dans ce but, nous vous demandons de prévoir dès Septembre un groupe de travail composé de responsables municipaux et de représentants du personnel chargé de prendre en considération le problème de la réduction du nombre d'emplacements de stationnements gratuits en centre-ville posé à 180 de nos collègues. (sans oublier les employés municipaux du centre de Mézières probablement confrontés eux aussi prochainement à une extension du stationnement payant, soit près de 150 agents).
Dans cette attente, il serait équitable compte-tenu de l'absence de concertation préalable, qu'une réunion ait lieu avant les congés d'été entre la municipalité et les représentants du personnel afin qu'une solution provisoire immédiate soit trouvée jusqu'à la mise en place de solutions plus définitives.
Nous vous prions d'agréer, Madame le maire, l'expression de nos salutations respectueuses.
Le Secrétaire
du Syndicat Démocratique Unitaire
des Services Publics des Ardennes,