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On peut ranger les 13 divisions de la mairie en deux catégories classiques : les divisions qui produisent un service direct au public (les divisions opérationnelles : Culture, Etat civil, Enfance, Sports, Bâtiments, Voirie, Environnement…) et les divisions de moyens (les divisions logistiques, celles qui organisent l’intendance pour que les premières puissent atteindre les objectifs qu’on leur a fixés : ce sont essentiellement les Ressources humaines et les Finances…). Cette classification simple nous suffira ici pour faire comprendre ce qui est en train de se passer à la mairie.
Normalement, toute l’organisation municipale devrait être au service des usagers et de l’intérêt général. C’est bien la vocation première des services publics. Cela signifie concrètement que le fonctionnement des divisions qui produisent un service direct au public (opérationnelles) devrait être la première préoccupation dans la mairie, de haut en bas, du maire à l’agent d’entretien.
Or, depuis plusieurs mois, la direction générale est en train de décharger les divisions logistiques d’un certain nombre de missions sur les divisions qui produisent un service direct au public.
Des procédures de marchés publics ont été transférées de la division des Finances-Marchés vers toutes les autres divisions (sans personnel supplémentaire et sans formation du personnel en place).
Nous avons bien du mal à discerner dans tout ça le souci de la qualité des travaux et des procédures, le souci des entreprises, et au final celui de l’argent des contribuables. Sans parler du risque grandissant des contentieux en bout de course quand les services sont contraints de prendre en charge des missions très pointues sans en avoir les moyens ?
Il vient d’être décidé maintenant de transférer la gestion et la distribution des produits d’entretien de la division Finances-Stocks vers la division Enfance et vers la division Information-Service intérieur. Là encore sans les moyens qui vont avec.
Pour faire des économies (de personnel), est-on prêt à n’importe quoi ? Pour cela, on fait miroiter à des agents des fausses responsabilités (mais on leur cache les vraies difficultés). Il n’y aura rien pour eux à la clé… ni pour eux ni pour leur division. Pour la distribution des produits d’entretien dans les écoles, on va même revenir à la distribution directe dans les écoles par les fournisseurs… Une pratique de gabegie qu’on a connue il y a plus de 25 ans ! Et pour coordonner le tout, le DGS a pensé confier ce travail à un agent handicapé qui ne peut pas se déplacer. Aurait-on perdu la tête ?
L’installation d’un logiciel de gestion du temps de travail des agents sert de prétexte à une décharge d’activité de la DRH vers toutes les autres divisions. Sans transfert de moyens.
Comprenons-nous bien : il n’est pas question de contester les problèmes de personnel qui se posent aux Finances ou à la DRH (comme ailleurs). Ce que nous mettons en cause, c’est cette politique de transfert de missions des divisions logistiques sur les divisions qui produisent un service direct au public au détriment de la qualité des services rendus à la population ou de l’intérêt général. Et au détriment des conditions de travail du personnel.
Les divisions qui produisent un service direct au public se voient chargées de missions qui ne sont pas les leurs et pour lesquelles elles ne disposent pas des moyens adaptés. Ces divisions normalement tournées vers le public ne pourront pas assurer correctement les nouvelles missions qui leur sont refilées. Et leurs missions habituelles tournées vers le public vont en pâtir également. Cette politique conduit donc à une baisse générale de la qualité de service au public.
Jusqu’où ces transferts vont-ils se poursuivre ? Jusqu’à ce que chaque division ait construit en son sein un deuxième, troisième, quatrième … service des finances ? Un deuxième, troisième, quatrième … service du personnel ?
Ces transferts vont accentuer la confusion (qui fait quoi, tout le monde fait tout), détériorer la qualité et la rigueur des procédures (quid de la formation des agents ?).
La gestion de la pénurie a ses limites. Ces transferts de charges de travail sont un plat empoisonné pour la municipalité et pour les services.
Mais le choix de la direction générale a été approuvé par la municipalité. Il est donc devenu un choix politique. Nous avons déjà tiré la sonnette d’alarme. Nous recommençons.
Hélas, ce choix est le choix de la désorganisation et, pis encore, celui de l’insécurité juridique totale pour la ville.
Si un virage n’est pas pris pour revenir à la raison, personne ne devra compter sur « ceux d’en bas » pour faire tourner une machine qui aura été mise « cul par dessus tête » par « ceux d’en haut » …et qui aura été rendue ingouvernable.
Les « 13 mairies dans une seule » …
...que dénonçait un certain Roger MAS en 1995
...ne sont peut-être malheureusement
...plus très loin !