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Pourtant Delevoye, haut
commissaire chargé de cette réforme le dit : il y aura une « règle
d’or* ». Ce terme est volontairement choisi, il indique la volonté du
gouvernement de ne pas dépasser l’enveloppe actuelle (14 % du Produit
Intérieur Brut, c’est-à-dire la richesse nationale créée) quel que
soit le nombre de personnes concernées, leur durée de vie, leurs
conditions d’emploi ou de chômage en fin de carrière...
Si l’aspiration légitime de toutes et de tous est que :
les retraité-es actuel-les gardent les droits qu’ils et elles ont acquis par leur travail.
ceux
et celles qui seront retraité-es demain soient rémunéré-es à hauteur
des engagements pris quand ils et elles ont commencé à payer des
cotisations de retraite en travaillant... Alors, le respect de cette
fameuse « règle d’or » est tout simplement impossible !
A entendre le gouvernement, tout le monde aurait à gagner au nouveau système :
les fonctionnaires avec leurs primes,
les
personnes qui ont travaillé dans des emplois peu ou mal rémunérés ou en
temps partiel souvent contraint, pour beaucoup ce sont des femmes,
les hauts salaires parce qu’il est normal que « de belles carrières* » fassent « de belles retraîtes* »,
les
retraiteé-es actuel-les qui ne perdraient rien, ni leur pension, ni les
droits à la réversion... - les femmes qui garderaient les droits
familiaux et dès le premier enfant puisqu’elles ont des enfants « dans
l’intérêt de la nation* ».
Tout ceci n’est qu’une illusion, du marketing dans le
contexte de la fameuse « règle d’or » ! Forcément certain.es vont perdre
encore un peu plus, si ce n’est tout le monde, puisque la valeur du
point ne sera pas fixe !
:
Si nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner, ne pas travailler
jusqu’à n’en plus pouvoir, nous ne pouvons pas laisser les patrons, le
CAC 40, les marchés financiers, les plus riches, gagner encore plus
d’argent sur notre dos quand nous travaillons et sur le dos de nos
ainé-es quand ils ont enfin arrêté. Il faut répartir autrement les
richesses, augmenter la part patronale des cotisations de retraite,
augmenter les salaires pour qu’il y ait plus de cotisations.
Est-ce irréaliste ? Non ! Les profits s’envolent sans que l’emploi se crée, sans que le niveau de vie augmente...
Alors organisons-nous et luttons pour :
☛ Augmenter nos salaires, nos cotisations sociales
☛ Une retraite au moins équivalente à 75% du dernier salaire ou des meilleures années de travail
☛ Un minimum retraite égal au SMIC pour tous et toutes
☛ Un départ possible à 60 ans ou plus tôt pour les métiers pénibles
Leur retraite à points, ni aujourd’hui, ni demain !
* Propos tenus par Jean-Paul Delevoye, chargé du dossier retraite, lors d’une interview sur France Inter le 11 octobre