La situation sociale est grave : 5 millions de demandeurs d’emploi, 8 millions de français vivant sous le seuil de pauvreté, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées… L’accroissement des inégalités et des injustices mine la cohésion sociale. L’absence de perspectives, un dialogue social insuffisant, provoquent interrogations et désarroi face à l’avenir.
Dans ce contexte, les organisations syndicales, ne peuvent rester
indifférentes à l’utilisation de la situation sociale pour promouvoir
certaines thèses dans le débat public comme le fait le Front national.
La thèse de la préférence nationale est antinomique avec les valeurs
fondamentales du syndicalisme. L’exclusion, le rejet de l’autre, le
repli de la France sur elle-même et la fermeture des frontières, la
désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l’immigration comme
responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l’histoire en
témoigne, ne peuvent conduire qu’au pire.
Les organisations syndicales agissent quotidiennement pour
rechercher et exiger des réponses face à cette situation sociale ; en
matière d’emploi, de pouvoir d’achat, d’égalité des droits… Leur action
est portée par les valeurs qui sont celles du syndicalisme au cœur
desquelles figurent la solidarité entre tous les salariés et la lutte
contre toutes les formes de discrimination.
Les organisations syndicales CFDT – CGT – FSU – SOLIDAIRES – UNSA
sont déterminées à empêcher l’instrumentalisation du syndicalisme par le
Front national qui n’est pas un parti comme les autres et dont les
orientations sont à l’opposé des valeurs qu’elles portent. Les
organisations syndicales sont aussi garantes du respect de ces valeurs
au sein de leurs organisations et par leurs militants.
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