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Lu sur JuriTravail : "Sa qualification vient d'etre précisée par la Cour de Cassation.
Selon l'article L 1221-25 du Code du travail
l'employeur désirant mettant fin à la période d'essai d'un salarié en
contrat à durée indéterminée doit respecter un délai de prévenance
variant selon le temps de présence du salarié dans l'entreprise et qui
ne peut être inférieur à 24 heures en deçà de huit jours de présence,
48 heures entre huit jours et un mois de présence, deux semaines après
un mois de présence et un mois après trois mois de présence.
Ce préavis ne peut pas entraîner la prolongation de la période d'essai.
D'après
les Cour d'appel d'Amiens et de Bordeaux, la rupture de la période
d'essai sans respect de ce préavis, s'analyse en une rupture de période
d'essai et non en un licenciement irrégulier ou sans cause réelle et
sérieuse.
L'indemnisation du salarié doit intervenir et la
nature de celle-ci varie selon les juges. Il peut s'agir soit d'une
indemnité compensatrice correspondant au préavis non effectué, soit de
dommages-intérêts correspondant à la partie non respectée du délai de
prévenance (CA Amiens, 1er juin 2010, n°09-4831, 5ème ch. Soc., cabinet
A, Sté Mediacom c./V. ; CA Amiens, 13 octobre 2010, n°10-613, 5ème ch.
Soc. B, Sté Serare Courtepaille c/ G. ; CA Bordeaux, 21 octobre 2010,
n°09-6360, ch. Soc. B, Sté Scala Motors c/ M).
Pour mémoire, les
dommages-intérêts sont exonérés de cotisations sociales et d'impôt sur
le revenu car ils réparent un préjudice. Au contraire, l'indemnité
compensatrice de préavis a le caractère d'un salaire et est, en
conséquence, soumise à cotisations sociales, CSG, CRDS et à l'impôt sur
le revenu.
La Cour de Cassation n'a pas encore pris position sur cette question.
Stéphanie JOURQUIN
Avocat au Barreau de Nice