Lu sur
Fondation Copernic :"Le thème de la compétitivité est un marronnier des débats de politique
économique. C’est une obsession tenace malgré la difficulté à en
proposer une définition claire et admise par tous, sinon sous une forme
tellement vague qu’elle se prête à toutes les interprétations : «
La
définition généralement retenue de la compétitivité d’une nation est la
capacité à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à
leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale », nous dit le CAE [
1]. Les auteurs ne cachent pas «
les réserves méthodologiques que le concept suscite » [
2] et ils rapportent même le propos de Paul Krugman «
contre la “dangereuse obsession” de compétitivité de l’administration Clinton et de l’Union européenne » car «
la compétitivité est un mot vide de sens lorsqu’il est appliqué aux économies nationales » [
3].
Vide de sens,mais symbolisant très bien les stratégies patronales de
pousser encore plus avant la libéralisation de l’économie et du
« marché » du travail en particulier, malgré «
l’inscription de la cohésion sociale dans les politiques de compétitivité » [
4] affirmée par la Stratégie de Lisbonne.
Concernant la France, la rengaine est connue : notre pays souffrirait
d’un déficit de compétitivité dû à un coût du travail trop élevé. Les
pertes de part de marché et la comparaison avec l’Allemagne sont
évoquées pour justifier ce diagnostic, le patronat prônant un « choc de
compétitivité » basé sur un allégement massif des cotisations sociales
transférées sur les ménages par le biais d’une augmentation de la CSG
et/ou de la TVA.
Le Journal du Dimanche, dans son édition du 28 octobre, titrait à sa une : «
L’ultimatum des grands patrons ».
Dans ce journal, le lobby du haut patronat, regroupé dans l’Association
française des entreprises privées (AFEP), fait valoir haut et fort ces
exigences : une baisse massive des dépenses publiques et du coût du
travail.
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iciLe rapport d'Attac et de la Fondation Copernic : "en finir avec la compétitivité"