Union départementale des syndicats Solidaires des Ardennes
Bienvenue sur le premier site syndical interprofessionnel ardennais.
Crée le 12 décembre 2005
Manifestation du 11 septembre 1911 contre la vie chère. Le citoyen Boutet exhortant le groupe de Braux au calme.
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-nous téléphoner : 06.95.56.68.21
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Les gros actionnaires du CAC 40 sont les Rois de l’arène
Les journaux du 5 janvier 2012 ont difficilement pu cacher que les entreprises du CAC 40 en France résistent bien à la crise : « Les ténors du CAC 40 devraient verser quelque 37 milliards d’euros de dividendes en 2012 – au titre de l’exercice 2011 -, selon les analystes. Une majorité d’entreprises devraient augmenter ou maintenir leurs dividendes, afin d’éviter de donner un signal négatif au marché » (sic). Pour ne pas donner de signal négatif au marché, les gouvernements reculent l’âge du départ en retraite, suppriment des emplois publics, cassent les derniers services publics et les concèdent aux amis, baissent les impôts sur les sociétés, augmentent la TVA, etc. Et pour ne pas donner de signal négatif au marché, les entreprises du CAC 40 versent de très gros dividendes à leurs actionnaires.
Quelques exemples « français » permettent d’éclairer tout ce que ceci veut dire :
- Total va verser 5,38 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a le prix de vente de l’essence à la
pompe qui est supporté par chacun, il y a l’exploitation des salariés des raffineries et des camionneurs, il y a
les délocalisations, il y a les pétroliers qui traversent les océans en battant le pavillon d’un paradis fiscal, il y a
des navires poubelles qui exploitent leurs salariés et déversent parfois leur contenu sur les cotes, il y a les
corruptions avec les dirigeants des territoires d’où est extrait le brut, il y a les impôts que ne paye pas Total.
- France Télécom va verser 3,71 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a l’escroquerie du prix
des télécommunications, l’illisibilité des tarifs et des abonnements, il y a les conditions de travail des
personnels, les suicides de salariés dans les entreprises, il y a la précarité grandissante, il y a les rachats
d’entreprises à l’étranger et l’exploitation de leurs salariés, il y a l’usage qui est fait de l’optimisation fiscale
pour réduire l’impôt payé.
- Sanofi va verser 3,48 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a le prix de vente des
médicaments, il y a la collusion entre les laboratoires et ceux qui décident de la mise sur le marché des
médicaments et de leur prix de vente, il y a les cadeaux offerts aux congressistes du secteur de la santé, il y a
le coût des visiteurs médicaux et de la publicité versée aux professionnels, il y a le déficit de la Sécurité sociale,
il y a les augmentations des cotisations sociales et de la CSG des salariés, il y a l’augmentation du coût des
mutuelles, il y a les personnes qui ne peuvent plus accéder à certains soins, il y a les impôts que le secteur
évite, grâce notamment aux délocalisations fiscales et au crédit-recherche.
- Gdf-Suez va verser 3,38 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a le prix de vente élevé de
l’énergie qui interdit maintenant à des familles pauvres de pouvoir y accéder, il y a les conditions de travail
des salariés, il y a la précarité, il y a l’exploitation de milliers de travailleurs dans d’autres pays, en Europe, en
Afrique, en Amérique latine, en Asie, il y a les le recours aux « prix de transferts » pour réduire l’impôt payé
en France.
Nous pourrions continuer avec Edf, BNP Paribas, Vivendi, Axa, LVMH, L’Oréal, et d’autres, en France, en
Allemagne, en Italie où ça va mal pour d’autres italiens, en Espagne où ça va mal pour d’autres espagnols, au
Portugal, et en Grèce (où ça va toujours très bien pour les armateurs), et en Afrique, et en Asie, et dans les
Amériques, etc.
Pour l’Union Nationale Interprofessionnelle des Retraités Solidaires (UNIRS) ceci confirme bien que « de
l’argent, il y en a », et qu’il faut le répartir autrement. Il faut faire cesser l’accaparement des richesses
produites par une très grande majorité de la population de la planète par une extrême minorité qui,
progressivement, va posséder directement ou indirectement l’essentiel de celle aura pu « financiariser ».