Usager-es, professionel-les de la santé, élu-es, il est temps de réagir ensemble !
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une dégradation de notre système de santé dans son ensemble qui conduit à une limitation de l’accès aux soins pour des millions de personnes. A commencer par les 4 millions de français qui n’ont pas de couverture complémentaire et qui, pour 29% d’entre eux, renoncent aux soins.
La situation des plus précaires,
quand à elle, est telle qu’une organisation
comme Médecins du
Monde parle de « mise en danger
coupable ». Nous voyons resurgir
des épidémies d’un autre temps tuberculose,
rougeole, gale…
Ces difficultés d’accès et le renoncement
aux soins qui les accompagne
s’étendent désormais à des
couches de plus en plus larges de
la population.
Or, ce sont les politiques menées
ces vingt dernières années qui
aboutissent à cette situation : attaques
contre la protection sociale,
insuffisance de formation et répartition
inégale des professionnels de
santé, régression des politique sociales,
médico-sociales, mise à mal
de l’hôpital.
La crise ne fait qu’en accentuer les
conséquences par la précarisation
accrue de centaines de milliers de
personnes.
Les attaques contre
la protection sociale
Chaque réforme, chaque projet
de loi de financement s’accompagne
d’une limitation des prises
en charge :
- diminution, voire suppression
des remboursements,
- instauration des franchises médicales,
forfaits, dont le forfait hospitalier
qui s’élève aujourd’hui à
540 euros pour un mois d’hospitalisation,
- remise en cause des prises en
charge à 100% dans le cadre des
affections de longue durée …
A cela s’ajoutent les dépassements
d’honoraires.
Dans certaines villes ou/et pour
certaines spécialités, ils sont devenus
la règle. 76,6 % des chirurgiens
les pratiquent en France.
Dans le Val de Marne, le dépassement
moyen pour une consultation
de gynéco est de 40 euros…
Diminution et
inégale répartition
des professionnels de santé.
La répartition des professionnels
de santé est inégalitaire : dans certains
quartiers ou villes, les zones
rurales ou semi-rurales, le nombre
de médecins généralistes ne cesse
de diminuer. Il en est de même
pour les professions para-médicales.
L’allongement des délais de rendez-
vous et l’éloignement géographique
qui en résultent, constituent
un facteur de renoncement aux
soins ; dans un sondage IFOP récent,
58 % des personnes interrogées
avaient renoncé à un soin en
raison des délais d’obtention d’un
rendez-vous, 28% en raison de
l’éloignement géographique.
Les politiques menées
dans le médico-social et le social
Les régressions budgétaires frappent
l’ensemble du secteur social
et médicosocial accueil du handicap,
maisons de retraite, services
de soins à domicile, réseaux de
soins...
Les coupes sombres imposées au
budget du Samu social et de l’hébergement
d’urgence jettent à la
rue dans des conditions extrêmes
des milliers de personnes, des familles,
des femmes enceintes, des
enfants. C’ en est l’exemple le plus
récent et le plus médiatisé.
Comment dans ces conditions assurer
le minimum de suivi, de soins
quand l’hygiène ne peut même pas
être assurée au quotidien ?
L’hôpital mis à mal
Son affaiblissement est fortement
accéléré avec la mise en application
de la loi Hôpital Patients
Santé Territoires. (Loi Bachelot)
•Ce sont des centaines de restructurations
et de fermetures qui sont
à l’oeuvre aujourd’hui, le plus souvent
de façon insidieuse.
Ce sont des restructurations sans
concertation, sans évaluation des
besoins, basées essentiellement
sur des « économies à tout prix »
conduisant à des dysfonctionnements,
à une baisse de l’offre de
soins, à un éloignement préjudiciable.
•L’étranglement financier est organisé
par le mode de tarification
à l’activité (T2A), et la contrainte
d’enveloppes fermées.
L’obligation d’emprunter pour se
moderniser, introduit par le plan
Hôpital 2007, aboutit aujourd’hui à
un endettement des hôpitaux d’autant
plus grave qu’il est constitué
d’emprunts toxiques (DEXIA).
•Les partenariats public-privé imposés
se font au détriment de l’hôpital
offrant au privé lucratif les
activités les plus rentables.
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