De nombreuses Assemblées Générales ont, dans l’unité, reconduit le mouvement, c’est la preuve que c’est bien aux cheminots dans l’action d’imposer l’unité...
Rappel : Le 8 mars, SUD-Rail est exclu des réunions interfédérales par les fédérations CGT, UNSA, CFDT…. parce que nous proposions un mouvement reconductible à compter du 23 mars. Une semaine plus tard la CGT dépose une série de préavis de grève par métier, certains limités à 24 h, d’autres reconductibles. Depuis des mois, SUD-Rail propose aux autres fédérations d’organiser une grève reconductible « tous services » ; les autres fédérations nous répondent systématiquement « cela ne se décrète pas ». Nous en sommes convaincu-e-s, c’est pour cela que nous avons toujours proposé de se donner quelques semaines pour construire un mouvement fort et unitaire.
SUD-Rail aurait pu adopter la même attitude anti-unitaire que les autres fédérations… mais nous sommes convaincus que les cheminot-e-s n’ont rien à gagner à la gué-guerre syndicale. Quoi qu’il en soit, volontairement ou pas, ce mouvement de grève n’est vraiment pas lancé dans les meilleures conditions. La fédération SUD-Rail soutient celles et ceux qui luttent, c’est bien pour cette raison et parce que les problèmes de fond qui menacent la SNCF, les cheminots et leur statut, sont bien réels et concernent chacun-e de nous, que la fédération SUD-Rail a pris la décision d’appeler les cheminots de tous les services à s’engager dans la grève !
Sans surprise les résultats sont très inégaux d’une région à l’autre, d’un métier à l’autre. Tous services : un quart des régions SNCF enregistrent une mobilisation des personnels d’exécution supérieure à 25% avec même plus de 50% en Languedoc-Roussillon. Dans la branche Fret, 40% des personnels d’exécution sont en grève. Pour les agents de conduite et les agents de trains, avec en moyenne 40% de mobilisation, c’est bien la politique d’éclatement de ces filières, aux seuls fin de mettre rapidement ces personnels à dispositions des filiales ou des futures entreprises privées qui est massivement rejetée.
La direction doit écouter les cheminot-e-s. Le président Pépy peut continuer à faire la sourde oreille, il peut continuer ses manœuvres visant à favoriser l’émergence d’un pôle syndil au sein de la SNCF, il peut continuer ses fanfaronnades médiatiques, il n’en reste pas moins que sa stratégie et la politique d’entreprise qu’il conduit se heurtent à la détermination et à l’hostilité d’un nombre toujours croissant de cheminots. Le refus d’aborder les problèmes de fond de l’entreprise ne permet pas leur résolution. La direction répète que la porte reste ouverte, mais si elle n’est ouverte que pour brasser des courants d’air, la mobilisation des cheminots ne fera que croître et la fédération SUD-Rail s’y emploiera.
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