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Une intersyndicale du 2nd degré qui représente une large majorité des personnels (plus de 80% des voix cumulées aux dernières élections professionnelles enseignantes) appelle à une grève nationale et à des manifestations le vendredi 12 mars, car c’est la première semaine où l’ensemble des académies auront repris le travail.
La Fédération SUD Éducation a porté, auprès des autres organisations syndicales, la demande d’un appel intercatégoriel dans toute l’éducation, de la maternelle à l’université, pour le 12 mars. Car ce sont bien les mêmes logiques qui sont à l’œuvre à tous les niveaux à travers des réformes libérales et autoritaires qui, au nom de l’autonomie, mettent en concurrence les personnels et les établissements (autonomie qui revient à essayer de faire cogérer la pénurie par les personnels eux-mêmes, pour mieux leur faire avaler), à dégrader le service public pour le plus grand nombre, à imposer un management entrepreneurial dans l’éducation… Malheureusement, d’autres organisations n’ont pas souhaité cette généralisation.
La journée du 12 mars sera donc un test particulièrement décisif pour les perspectives de mobilisation dans le 2nd degré. Les collèges et leur DHG sont particulièrement touchés par la politique du gouvernement et les 100 000 postes supprimés. Les mobilisations collège par collège ne suffiront pourtant pas : l’administration peut bien déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais pour un service public de qualité, il faut un changement national de politique, et pour l’imposer, il faut une mobilisation d’ensemble. Cette journée de grève sera également décisive pour la réforme des lycées et des EPLE. Les collègues doivent avoir en tête que si le 12 mars il n’y a pas une augmentation importante du nombre de grévistes par rapport aux récentes mobilisations, il sera extrêmement difficile de construire ensuite une lutte pour imposer le retrait de la réforme des lycées et des EPLE.
La Fédération SUD éducation soutient les axes de la plate forme revendicative votée par les personnels en région parisienne :
Pour la restitution des postes supprimés et les créations nécessaires de personnels enseignants et agents dans l’Éducation Nationale de la maternelle à l’université.
Contre la suppression de 16000 postes à la rentrée prochaine, aux classes surchargées et au non remplacement des personnels.
Pour l’abrogation de la loi de mobilité des fonctionnaires qui autorise les licenciements dans la fonction publique.
Pour la titularisation de tous les personnels précaires sans condition.
Contre la précarité dans les 1er et 2nd degrés et le supérieur.
Pour un véritable service public de l’Éducation Nationale de l’école maternelle à l’université.
Retrait de toutes les réformes qui visent à le démanteler : réforme Châtel des lycées, des LP, Darcos du premier degré, de la mastérisation, etc.
Non à la destruction programmée des COP, CIO, des RASED et des SEGPA.
La Fédération SUD Éducation appelle tous les
personnels de la maternelle à l’université à amplifier leur action ou à
rejoindre le mouvement qui se développe. Elle porte de nouveau, auprès
des autres organisations syndicales et des personnels :
l’appel à construire une mobilisation dans toute l’Éducation Nationale, de la maternelle à l’université ;
la nécessité de mettre en débat dans les AG de personnels et dans les intersyndicales la reconduction de la grève afin de construire un mouvement suffisamment puissant pour faire reculer le gouvernement ;
la perspective d’une jonction interprofessionnelle le 23 mars pour construire un rapport de force global et un mouvement d’ensemble.
Pour SUD Éducation, il est évident que ce ne sera pas avec des journées isolées de grève et de manifestations que l’on imposera de vrais reculs à ce gouvernement. L’expérience de ces dernières années le prouve assez. Assez des journées isolées qui ne mènent à rien ! Il faut une mobilisation durable de grande ampleur, et pas seulement des grèves de 24 heures. La grève reste un moyen qui, à l’échelle nationale et dans la durée, peut faire reculer ce gouvernement si elle va au bout de sa logique de blocage du fonctionnement institutionnel et/ou économique. Mais la poursuite du mouvement ne pourra se débattre entre collègues et se construire que sur la base d’une mobilisation massive le 12 mars. Dans un contexte de montée des luttes dans le public et dans le privé, alors que le gouvernement est affaibli, tou‑te‑s ensemble, construisons la grève pour gagner sur nos revendications !