28 avril : pour l’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de la pénibilité
Les aspirations à une juste réparation des conséquences de la pénibilité du travail sur l’espérance de vie font partie des raisons profondes des mobilisations des salariés tant dans le privé que dans le public. De façon plus large, toute souffrance au travail doit être combattue et le travail doit être réhabilité.
L’influence de la pénibilité du travail sur l’espérance de vie a été
reconnue par la loi réformant les retraites de 2003 en prévoyant dans
son article 12 une négociation au niveau interprofessionnel. Toutes les
organisations syndicales ont porté un dispositif permettant à la fois de
prévenir les mauvaises conditions de travail et de compenser les effets
liés à l’exposition aux pénibilités entre autre, par un départ
anticipé.
Les négociations engagées de 2005 à 2008 n’ont pas abouti. Pourtant
les travaux menés tant par les experts, les chercheurs et les
négociateurs ont apporté de nombreux éléments permettant de penser qu’il
est possible de définir, de prévenir et de réparer les pénibilités
subies.
La réforme des retraites du 9 novembre 2010 ne répond pas à l’un des
objectifs fixé par les organisations syndicales : permettre à des
salariés usés prématurément à cause de leurs mauvaises conditions de
travail et ayant une espérance de vie réduite, de vivre une retraite en
bonne santé d’une durée équivalente à d’autres salariés non exposés
Les projets de décrets sur la pénibilité viennent d’être rejetés par
les organisations syndicales dans les différentes instances de
concertation.
Ce dispositif, basé sur une approche médicale, ne répond pas aux
exigences des salariés ayant été exposés aux facteurs de pénibilité de
partir plus tôt à la retraite.
Ce dispositif n’est pas équitable et s’apparente à un véritable
parcours du combattant pour faire reconnaître son IPP*1 au titre de la
pénibilité.
La durée minimale d’exposition de 17 ans est exorbitante et le cumul des
expositions n’est pas pris en compte.
L’absence de représentants des salariés au sein de la commission pluridisciplinaire laisse place à l’arbitraire.
Les négociations de branches ou d’entreprises qui vont s’ouvrir
doivent prendre en compte les organisations du travail, les modes de
management, la place des salariés dans les modes de production et les
inégalités Femmes-Hommes. Elles doivent permettre d’allier prévention,
aménagement des carrières professionnelles et réparation avec une juste
compensation des conséquences de la pénibilité sur l’espérance de vie.
Dans la fonction publique, « le service actif » ne répond
qu’imparfaitement et partiellement à la prise en compte de la
pénibilité. Des discussions doivent s’engager.
Avec ces objectifs les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU,
UNSA, Solidaires appellent les salariés du privé comme du public à faire
du 28 avril, journée mondiale de l’OIT pour la sécurité et la santé au
travail commémorant les victimes des accidents du travail et des
maladies professionnelles, une grande journée de mobilisation pour la
prévention et l’amélioration des conditions de travail, la
reconnaissance et la réparation de la pénibilité.
28/03/2011
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28 avril
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