Xavier DARCOS, Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville a publié ce matin le classement de près de 1 500 entreprises de plus de 1 000 salariés censé représenter leur situation sur la prévention du stress. Cela prend la forme d’une inscription en trois catégories (vert, orange et rouge) qui indiquent le degré d’avancement des entreprises dans la mise en œuvre d’une politique de prévention du stress professionnel.
Pour l’Union syndicale Solidaires, le stress est une composante de
la souffrance au travail ou plus précisément une étape dans un
processus de dégradation de la santé au travail. Il doit représenter
une situation exceptionnelle qui, quand elle devient habituelle,
traduit un dysfonctionnement dans l’organisation réelle du travail. Non
résolues, les difficultés débouchent sur une dégradation de la santé
des salariés concernés, nous avons vu ces dernières années se
multiplier les exemples. La responsabilité du stress ne repose pas sur
les individus mais sur l’organisation du travail.
Pour l’Union syndicale Solidaires, c’est l’organisation du travail
qui est le point de départ. Le gouvernement ne doit pas se contenter de
faire rédiger rapports sur rapports et d’établir des indicateurs ou des
classements forcément relatifs qui, dans le fond, n’ont pour but que
d’exonérer les dirigeants d’entreprise de ce débat nécessaire et de
gagner du temps.
Le gouvernement pouvait pourtant marquer sa volonté d’avancer sur
ces sujets de deux manières. La première en s’attaquant au cœur du
phénomène et en élargissant par exemple la définition du harcèlement au
harcèlement institutionnel tel qu’il a été précisé par la cour de
cassation dans son arrêt du 10 novembre 2009. La seconde en se montrant
exemplaire dans la gestion des conditions de travail des salariés
placés sous sa responsabilité directe : les fonctionnaires. Or, au
contraire, il met en place les mêmes formules qui ont conduit à la
déstabilisation des salariés du privé à base de mobilités forcées, de
restructurations à la hache et d’intensification des tâches.
Pour l’Union syndicale Solidaires, les conditions de travail et la
santé au travail des salariés sont un axe majeur de notre action. C’est
en partant des situations de travail, au plus proche des salariés, que
nous devons construire et élaborer les réponses collectives. Dans cet
objectif, l’Union syndicale Solidaires réunira à Paris les 9 et 10 mars
2010 plus de 500 militants de tous ses syndicats et fédérations pour,
ensemble, prendre la main sur le travail.
Paris, le 18 février 2010
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