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La grève nationale dans les raffineries Total a
montré que les travailleurs/ses se mobilisent fortement, en solidarité
avec celles et ceux qui luttent, et pour les revendications de tous.
Malheureusement, les appels à cesser le mouvement des fédérations
CFDT puis CGT, n’ont pas permis d’obtenir la relance de la Raffinerie
des Flandres, là où le mouvement dure depuis le 12 janvier, à l’appel
de l’intersyndicale locale SUD, CGT, FO.
C’est dommage, car la situation devenait très difficile pour le gouvernement et la direction de Total.
La grève continue à Dunkerque, et les syndicats Solidaires y
apportent tout leur soutien ; le rassemblement du 8 mars à La Défense,
jour du CCE Total, est une étape importante.
Des revendications immédiates et unifiantes :
* Interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des
profits et mise en place d’un statut du salarié garantissant salaire,
ancienneté et qualification, indemnisation à 100% du chômage partiel
payé exclusivement par un fond patronal mutualisé, pas de suppression
d’emplois et réduction du temps de travail, car les salarié-e-s n’ont
pas à payer la crise alors que les entreprises accumulent les profits.
* Augmentation générale des salaires, des pensions, du SMIC et des
minima sociaux, 300 € pour toutes et tous immédiatement, parce que les
salarié-e-s n’ont pas à payer la crise, alors que patronat et
actionnaires engrangent toujours dividendes et rémunérations
exorbitantes. Il s’agit d’imposer un meilleur partage des richesses en
faveur des salaires.
* Arrêt des suppressions d’emplois dans les services publics,
auxquels des moyens supplémentaires doivent être attribués. Face à la
Révision Générale des Politiques Publiques et aux fausses réformes,
nous voulons de nouvelles orientations pour des services publics
prenant en compte tous les besoins et pour que les droits fondamentaux
soient accessibles à toute la population : emploi, santé, éducation,
transport, logement,…
* Pas de nouvelle détérioration de notre protection sociale
(retraite, maladie, …), alors qu’au contraire les moyens financiers
existent pour l’améliorer.
* En finir avec la fiscalité qui favorise les riches : suppression
du bouclier fiscal, du paquet fiscal, de la défiscalisation des heures
supplémentaires, de la TVA sur les produits de première nécessité ; au
contraire, il faut une plus grande progressivité de l’impôt sur le
revenu et une taxation accrue des ménages les plus riches.
Retraite : Taxer les profits, pas notre niveau de vie !
Gouvernement et patronat sont déterminés à remettre en cause nos
retraites et à nous imposer, une fois de plus, une contre réforme
sapant nos acquis sociaux. Un système de retraite devrait avoir pour
objectif de maintenir le niveau de vie acquis pendant la vie active et
permettre que les salarié-e-s puissent profiter réellement de leur
temps de retraite. C’est pourquoi Solidaires revendique :
* l’âge de départ à taux plein à 60 ans, avec un départ à 55 ans
pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles et le maintien
des régimes spéciaux,
* l’indexation des pensions sur les salaires afin de maintenir la parité d’évolution des revenus entre actifs et retraités,
* l’indexation des “salaires portés au compte” pour le calcul du montant de la retraite sur l’évolution des salaires,
* la garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire calculé sur les 6 meilleurs mois pour tous, secteur privé et public,
* 37,5 annuités de cotisations pour avoir une retraite à taux plein
et en premier lieu abandon de la règle adoptée en 2003 qui affecte les
2/3 de la croissance de l’espérance de vie à l’augmentation de la durée
de cotisation,
* la validation des périodes de chômage et d’étude dès l’âge de 18 ans,
* pas de retraite inférieure au SMIC.
Pour financer ces mesures, il faut rééquilibrer la part des
salaires dans la valeur ajoutée, la richesse créée par les salariés
dans les entreprises. Cela peut prendre la forme d’une augmentation de
la part patronale des cotisations sociales qui serait compensée par une
baisse des dividendes versés aux actionnaires, ce qui permettrait de ne
pas toucher à l’investissement productif.