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Solidaires des Ardennes


Union départementale des syndicats Solidaires des Ardennes


Bienvenue sur le premier site syndical interprofessionnel ardennais.
Crée le 12 décembre 2005



Manifestation du 11 septembre 1911 contre la vie chère. Le citoyen Boutet exhortant le groupe de Braux au calme.
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Pour contacter l'Union départementale Solidaires vous pouvez :
- Venir aux permanences juridiques en droit du travail, tous les lundis après-midi, Bourse du travail 21 rue Jean-Baptiste Clément à Charleville-Mézières : plus de renseignement en cliquant ici
-nous téléphoner : 06.95.56.68.21
- nous envoyer un courriel à l'adresse suivante  : solidaires08@orange.fr

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Réponse à J. JEANTEUR et au MODEM
--> Les employés communaux carolomacériens n'ont pas apprécié les déclarations du Modem

A la suite des déclarations du Modem sur le nombre d'employés municipaux à Charleville-Mézières et sur le " régime spécial des 32h " à la ville, notre Syndicat a décidé d'écrire à M.JEANTEUR et à travers lui à cette formation politique. Ces déclarations ont choqué le personnel municipal qui a ressenti la contre-vérité énoncée comme une attaque frontale délibérée destinée à jeter le discrédit sur les employés municipaux. Nous en faisons part à M.JEANTEUR et lui posons un certain nombre de questions indissociables de la question des effectifs du personnel municipal en lui demandant de bien vouloir nous répondre.





Charleville-Mézières, le 26 novembre 2007

OBJET : Réduction des dépenses de personnel à la ville de Charleville-Mézières : un sujet sérieux.

Monsieur,

Lors de la présentation à la presse par le Modem de son projet pour la ville de Charleville-Mézières, la réduction des dépenses de personnel a été présentée comme un sujet tabou. Pour nous, il ne s'agit pas d'un sujet tabou mais d'un sujet sérieux.

Et nous voulons vous faire part franchement et directement des réflexions que nous a inspirées cette présentation de projet. Nous nous adressons à travers vous bien entendu à toute l'équipe du Modem local. N' y voyez pas une personnalisation qui ne serait pas de mise évidemment.

Pour traiter sérieusement le sujet des dépenses de personnel municipal, il faut s' y " attaquer " à partir des réalités et non à partir de considérations vagues ou même franchement erronées.

Le Modem annonce un nombre de 1.500 personnes employées par la ville.
Fort bien.

Mais de quoi parle-t-on ? Du nombre d'emplois ? Du nombre de fiches de paies ? Du nombre total annuel de salariés y compris les saisonniers et les occasionnels ? Ou du nombre de salariés permanents à temps plein ?

Car de très nombreux emplois municipaux parmi les 1.500 que le Modem annonce ne sont pas à temps plein et un grand nombre parmi eux sont des emplois saisonniers ou occasionnels.

Le bilan social 2005 fait ressortir que :
- 313 salariés sont des saisonniers ou des occasionnels ( il suffit d'avoir travaillé au moins un jour dans l'année 2005 pour être recensé parmi ces 313 personnes)
- 161 agents sont des agents à temps incomplet ou à temps partiel

Additionner ces différentes catégories de salariés pour annoncer qu'il y aurait 1.500 emplois dans les services municipaux ( et tout le monde croira qu'il s'agit d'emplois permanents à temps plein ) n'est pas sérieux.

A partir de votre propre chiffre de 1.500, et sur la base du bilan social 2005, une simple opération indique déjà que le nombre de salariés permanents n'est que de 1.187 (votre chiffre de 1500 moins les 313 saisonniers et occasionnels).

Quant aux 161 emplois à temps partiel ou à temps non complet, ils ne représentent pas bien entendu 161 emplois à temps plein, Monsieur de La Palisse en conviendrait.

Un travail budgétaire sérieux ramène les temps partiels ou incomplet en " équivalents temps plein ". Vous auriez pu par commodité de présentation considérer que ces 161 agents effectuaient par exemple en moyenne 20h par semaine , c'est-à-dire qu'ils représentaient tous ensemble 92 emplois à temps plein. Cette simple évaluation, facile à réaliser à partir d'un document qui vous est accessible comme à tout carolomacérien (le bilan social 2005), vous aurait conduit à n'annoncer qu'un nombre de 1.118 emplois permanents à temps plein ( à 35h par semaine ! nous y reviendrons) et non un chiffre " sensationnel " de 1.500.

Cette importante correction arithmétique n'enlève pas pour autant son caractère surréaliste à votre proposition de réduire les effectifs municipaux " de 40% à 75% " qui aboutirait (sur la base de la correction effectuée ci-dessus) à la suppression de 450 à 670 emplois dans les services municipaux !

Nous nous sommes demandés si vous mesuriez bien la portée de ce que vous promettiez aux carolomacériens...

Il est nécessaire d'être concret. Comment vous y prendrez-vous ?...

Supprimerez-vous purement et simplement entre la moitié et les trois quarts des services publics municipaux ?

Sauf à soutenir que ces centaines d'emplois sont occupés aujourd'hui par des gens qui ne feraient rien, il serait trompeur, en effet, de faire croire aux carolomacériens que le Modem pourrait supprimer " 40 à 75% " des emplois communaux sans supprimer les services correspondants rendus à la population .

Quels services supprimerez-vous ? Le nettoyage quotidien des écoles ? les crèches ? les cantines scolaires ? les centres de loisirs ? le nettoyage de la ville ? le fleurissement et les espaces verts ? le théâtre ? les musées et bibliothèques... etc... (nous pourrions épeler les uns derrière les autres tous les services à la population).

Cette simple énumération montre déjà par elle-même le caractère irréalisable d'une telle suppression de services. Mais sait-on jamais ?

Alors... ferez-vous comme la plupart de ceux qui ont tenu le même discours que vous depuis une vingtaine d'années un peu partout en France ?

Aurez-vous recours à cet artifice budgétaire qui consiste à faire passer des sommes importantes du budget communal du poste " Dépenses de personnel " vers d'autres postes du budget mais portant des noms différents ?

En effet, si vous assurez aux carolomacériens les mêmes services qu'aujourd'hui... sans personnel municipal, il faudra bien les faire réaliser par quelqu'un, n'est -ce-pas ?

Vous passerez donc de nombreux marchés avec des sociétés et des organismes privés.

Et si vous faites le choix de continuer à pratiquer des tarifs qui soient accessibles à tous les carolomacériens, ces sociétés et ces organismes privés vous demanderont naturellement de combler en fin d'année d'importants déficits d'exploitation auxquels vous devrez ajouter, bien entendu, la rémunération destinée à servir leurs dirigeants et leurs actionnaires.

Croyez-vous vraiment que cela pèsera moins lourd dans le budget municipal ? Si vous le croyez, nous souhaitons aux carolomacériens que ce soit sur la base de calculs plus sérieux que votre décompte des emplois communaux.

Les carolomacériens continueront donc de payer. Certes, ils ne paieront plus de salaires à des employés municipaux mais ils verseront des sommes conséquentes à des sociétés et à des organismes privés de toutes sortes. Et à la lumière de ce qui s'est vérifié ailleurs, ils paieront davantage.

Mais vous pourrez annoncer que vous avez fait baisser le niveau des dépenses de personnel...

Et vous n'aurez pas besoin d'annoncer que vous n'avez pas fait baisser le niveau des dépenses publiques communales, ni celui des impôts, car cela les carolomacériens s'en rendront compte ... eux-mêmes !

A moins que...

A moins que votre projet soit encore plus radical et qu'il envisage de faire payer au prix fort aux carolomacériens les services des crèches, des cantines, des centres de loisirs, les entrées des musées, des bibliothèques etc... ?

Cela supposerait de fortes, voire de très fortes hausses des tarifs communaux. Combien de carolomacériens pourraient encore dans cette hypothèse avoir accès à ces services ? Nous ne pouvons, là encore, que souhaiter que vos calculs soient solidement fondés.

Bien sûr, dans cette hypothèse, vous auriez fait baisser le niveau des dépenses publiques communales (à condition de ne pas avoir fait d'autres dépenses !) et (peut-être) fait baisser celui des impôts locaux. Mais à quel(s) prix pour les services rendus aux usagers ? Et pour combien d'usagers qui pourraient encore accéder à des services dont les tarifs ne seraient plus à la portée de la majorité des carolomacériens ?

Pour conclure sur ce point, la question du poids des dépenses de personnel dans le budget communal est indissociable des questions sur le nombre et le niveau de qualité des services rendus à la population, sur le niveau des tarifs pratiqués ... et aboutit à cette question centrale : veut-on maintenir un niveau de solidarité satisfaisant entre les différentes couches de la population carolomacérienne ou veut-on seulement une ville pour les plus riches ? Une question à laquelle il serait bien venu que votre projet municipal apporte une réponse qui soit la plus précise possible...

Toute considération sur les dépenses de personnel communal n'a donc de sens que si elle est mise en relation avec le nombre et la qualité des services qu'une municipalité veut mettre à la disposition de toute la population. Les dépenses de personnel en elles-mêmes se gèrent mais elles ne constituent pas une politique municipale à elles seules.

Enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin. Nous voulons parler de " cette honte avec un grand H " que serait le " régime spécial " de travail des employés municipaux.

Il est vrai que les régimes spéciaux sont à l'honneur ces derniers temps et que cette seule invocation suffit à transformer ceux qu'on vise en boucs-émissaires parfaits.

Mais pour cette fois, c'est raté. Où avez-vous vu que les obligations de service des agents communaux étaient de 32 heures par semaine et non de 35 heures ?

Ou bien vous avez rencontré des agents à temps non complets, et dans ce cas nous pouvons vous en présenter beaucoup d'autres.

Ou bien celui qui vous a renseigné vous a fait une farce... que vous ne trouverez certainement pas drôle.

Soyez assuré que le personnel communal non plus n'a pas trouvé drôle votre déclaration.

En tous cas, elle n'est pas sérieuse.

Enfin, ne trouvez-vous pas paradoxal qu'une équipe de candidats (quelle qu'elle soit) veuille exercer des responsabilités municipales... en se débarrassant du personnel (réduit de moitié voire des trois quarts) et en déléguant l'exploitation des services communaux à des sociétés et à des organismes privés ?

Que resterait-il à faire ?

En espérant vous avoir apporté un éclairage utile,

Et dans l'attente légitime de réponses à toutes nos questions.

Nous vous prions d'agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de nos salutations distinguées.

Le Secrétaire du SDU-08,

Ecrit par SDU-08, à 09:48 dans la rubrique "Agenda".



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