Solidaires des Ardennes

TRACT
Tract au personnel municipal.


Une règle d'or : seule la fumée doit sortir du toit...

Fonctionnement des services parfois incohérent, temps perdus et retards de dossiers, beaucoup d'énergie gaspillée : de plus en plus de collègues se sentent découragés et avouent venir travailler à reculons.
D'autres agents se demandent à quoi peut servir ce qu'on leur fait faire (certains d'ailleurs n'hésitent pas à le dire... )

A tous les niveaux hiérarchiques, une seule préoccupation : mettre un voile là-dessus... faire comme si tout allait bien... pour ne pas attirer l'attention sur l'équipe, le service ou la division. Pas de vague ! C'est la recette de la tranquillité. Mais est-ce vraiment responsable ?

Ce sont toujours ceux qui sont au bout de la chaîne qui pallient aux difficultés. Ceux, agents ou cadres, qui ont leur conscience professionnelle. Ce ne sont pas ceux-là qui courent après les avantages, ils n'ont pas le temps ou ne savent pas comment s'y prendre. Mais quand toute conscience professionnelle aura disparu jusqu'en bas de l'échelle, qui fera tourner les services désorganisés par les découpages et les re-découpages à répétition ?

Car, à la mairie, quand il n'est plus possible de cacher les difficultés d'un service... c'est la faute à l'organisation ! Personne ne pense jamais à interpeller la direction générale sur ce qu'elle avait recommandé en son temps et qu'elle n'a pas su elle-même mettre en œuvre. Même pas les élus qui devraient être les premiers à demander des comptes.

" L' organisation " est un mot bien commode pour cacher ou pour diluer les responsabilités. De plus, avec ce mot magique, la solution s'impose toute seule, il faut forcément : R-E-O-R-G-A-N-I-S-E-R ! ...
Mais ici " on " réorganise sans bilan, sans avoir analysé ce qui n'allait pas ( évidemment ! puisque " on " ne veut pas le savoir ! ).

Ce qu'on met en place n'est pas plus " performant " que ce qu'on remplace mais ça donne le change. Il arrive même qu'on fasse des bonds de 25 ans en arrière, tant la mairie et ses dirigeants tournants semblent devenus amnésiques.

En réorganisant sans cesse la mairie, les directions générales successives se sont surtout montrées incapables de D-I-R-I-G-E-R les services. " Si tu es incapable de diriger, réorganise ! " telle est la devise qui devrait être inscrite au-dessus de la porte du DGS.

Malgré cette inaptitude à diriger les services, les directions générales se sont tout de même servies sur la bête au passage. De préférence sans faire ... le bilan de leurs actions.

Cela ce n'est pas défendre les services publics ni servir leur cause.

Un cas concret. Nouveau remaniement des Achats et des Stocks.
La direction générale est dispensée de s'expliquer sur ses erreurs.

2002 : Après un investissement important tant des représentants du personnel que de la municipalité (il y avait eu à cette époque de nombreuses réunions entre les élus et les représentants du personnel) une nouvelle organisation des services avait été décidée.

Parmi les mesures de cette réorganisation figurait la fusion du service des Achats (rue de l'Industrie) avec le service des Stocks (magasin de Berthaucourt), le tout rassemblé dans un service unique Achats-Stocks placé dans la division des finances.

Cette fusion devait amener plus de concertation entre les Achats et le magasin, un dialogue simplifié et donc amélioré avec tous les autres services, une hiérarchie unique avec un seul responsable de division, et -bien sûr !- quelques économies de gros sous dont la première (et finalement la seule !) aura été la suppression d'un poste d'attaché.

Malheureusement l'intérêt de la direction générale pour le nouveau service Achats-Stocks s'est vite arrêté là. Aussitôt la nouvelle organisation adoptée, cela s'est traduit par " Démerden sie sich ! ". La direction générale a même rapidement considéré le nouveau service comme un service d'affectation transitoire.

La gestion " financière " des stocks et la " politique " d'achats tant promises ( pour faire " passer " le regroupement ) ont vite pris le visage d'un service en déconfiture, avec au fil du temps des stocks plus gérés, des produits d'entretien sur le point aujourd'hui de ne plus être livrés, en particulier dans les écoles !, et des fournitures inadaptées aux besoins du centre technique bâtiments... Voilà le tableau qui en est fait en 2007 pour convaincre les élus qu'il faudrait faire le contraire de ce qui a été fait en 2002 : re-séparer les Achats et les Stocks !

Qui est responsable ? Pourquoi le service s'est-il dégradé ? Le SDU a demandé au maire qu'un bilan du fonctionnement du service Achats-Stocks sur les années 2002-2007 soit fourni au CTP. Nous avons reçu le dossier CTP : il n' y a aucun bilan. C'est la politique de l'autruche.

Les Achats vont rester aux Finances pour " une approche économique de l'achat " et les Stocks vont redevenir ce qu'on a connu il y a 25 ans rue Léon Rénier : le magasin de l'Atelier Bâtiment. La nostalgie aidant, l'auteur du rapport ressort même une vieille lune toute jaunie de la fin des années 80 jamais mise en œuvre : regrouper tous les stocks de la Ville. On croit rêver : tout est bon ( même les vieux projets abandonnés il y a plus de 15 ans !) pour justifier ce retour en arrière qui prépare de nouvelles difficultés de fonctionnement et de nouveaux gaspillages et donc de nouvelles remises en cause du service public. Comme le PASSAGE AU PRIVE de la distribution des produits d'entretien version gauche plurielle. A quel coût réel ?

Enfin, il aura fallu les interventions syndicales pour que le personnel des Achats ne soit pas découpé sur place, entre ceux qui restent à Berthaucourt et ceux qui descendent Place ducale. On est bien loin de la volonté de concertation de 2002...